mardi 31 juillet 2007 22h
ST QUENTIN LA POTERIE
Place de la Liberté

OFFICINA ZOE
PIZZICAS DES POUILLES
Italie du sud



Créé en 1993, le groupe Officina Zoé se consacre depuis plus de dix ans à la « pizzica », musique traditionnelle du Salento, région située à l'extrême pointe méridionale des Pouilles (Italie du Sud).
Officina Zoé est aujourd'hui reconnu comme le groupe phare de cette tradition grâce à un travail fait dans le profond respect de la tradition, mais avec la volonté de la revivifier par des compositions originales, nourries de la personnalité musicale des interprètes, profondément attachés à leur terre et à cette région qu'ils vivent au quotidien.
Révélé au grand public par le succès du film « Sangue Vivo » dont ils ont été les principaux acteurs et musiciens à l'écran, le groupe est aujourd'hui devenu leader d'un véritable phénomène de société en Italie séduisant notamment, le public des jeunes qui y trouve toute l'énergie d'un rituel collectif dans lequel se mêlent pareillement tradition et extraordinaire modernité.
Leur nouvel album CRITA, est sorti en France en mai 2006

À propos du TARANTISME

Le tarantisme affecte dans la région du Salento des hommes et plus souvent des femmes qui, piquées par une tarentule, se sentent littéralement possédées par cette araignée. Elles sont prises de convulsions, de fièvre et d'une irrésistible envie de se déchaîner, danser......
Pour guérir ces tarantate des musiciens dits Capi attarantati les font danser sur des airs de pizzica : ils déterminent l'espèce de tarentule qui aurait piqué la femme tarantata (ou l'homme) et, en fonction de leur diagnostic, recourent à des rubans dont la couleur est censée agir sur le psychisme de la possédée et jouent une pizzica tarantata (ainsi pour l'air de la tarantola dell'amore, les musiciens utilisent des rubans rouges et interprètent une pizzica en sol).

Il s'agit d'un véritable rituel de possession avec transe thérapeutique, à l'origine très ancienne; le rite fut " découvert " en 1959 par l'ethnologue Ernesto de Martino, et George Lapassade en reprendra l'étude dans son essai sur la transe, publié en 1976. Cette danse libératoire des tarantate peut s'étaler sur plusieurs jours, voire des semaines, jusqu'au moment où Saint Paul de Galatina, leur protecteur, leur accorde sa grâce : exemple typique de syncrétisme où l'Église catholique a dû intégrer les croyances remontant à la période pré-romaine

Le 29 juin de chaque année, toutes les tarantate se retrouvent traditionnellement à Galatina pour remercier Saint Paul tout en revivant, dans la chapelle de l'église, leur possession.