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Né à Cordoue en 1135, Maïmonide s’initie
très jeune dans cette ville à la médecine auprès de maîtres arabes. Médecin,
philosophe inspiré par Aristote et grand décisionnaire de la loi juive, son
oeuvre est immense.
Le caractère universel de sa pensée se
révèle dans son livre « dalatat al –ha’irin : ce qui montre le chemin à ceux
qui ne l’ont pas trouvé », qui se traduit aussi par « le guide des égarés ».
Ce livre écrit au XIIéme siècle en arabe et traduit en latin dès le XIIIème
siècle met en perspective la religion et la raison.
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La force de Maïmonide réside dans sa vie
faite de voyages et de rencontres qui l’amènent à parcourir tout le pourtour
Méditerranéen.
Il trouve sur sa route par exemple
Godefroy de Bouillon, alors en en croisade vers Jérusalem, qu’il guérit d’une
mort certaine de la dysenterie.
Reconnu par ses pairs à l’époque comme le
plus grands spécialiste des antipoisons, il
devient le médecin et le conseiller
personnel de Saladin à la cour de Bagdad.
Trois villes symbolisent ses étapes à la
fois géographiques et spirituelles : Cordoue, Fès et Bagdad. Ce destin
extraordinaire traversant les siècles, et les questions que suscite toujours
son oeuvre, donnent à Maïmonide une dimension universelle.
En 1204 il meurt prés du Caire. Il est enterré aujourd’hui à Tibériade (Israël).
L’ensemble Naguila, formé de musiciens d’origines juives et musulmanes se propose de
faire revivre musicalement ce voyage initiatique de Maïmonide.
Conscient de l’impact que peut provoquer la musique, l’ensemble Naguila souhaite
participer à sa manière à une meilleure compréhension entre les peuples.
Le répertoire de l’ensemble Naguila ainsi
formé s’articule autour d’oeuvres appartenant aux traditions musicales
représentatives des villes de Cordoue, Constantine et Fès, ainsi que du
répertoire classique du moyen-orient.
Les textes des chants proposés sont des poèmes liturgiques et
profanes en arabe et en hébreu, issus pour la plupart de l’époque médiévale.
L’Ensemble Naguila
André Taïeb : chant
Mohammed Zeftari : violon, chant
Fouad Didi : oud, chant
Mariam Poussin : qanoun,
Pierre-Luc Bensoussan : percussions
Joshua Levitt : ney
Notre objectif est de faire connaître à un
large public ce riche répertoire judéoarabo- andalou transmis de façon orale, avant que
celui-ci ne disparaisse et qu'avec lui s'efface toute une partie de
l'histoire des juifs en exil de l'Espagne au Maghreb.
L'ensemble Naguila n'effectue pas un travail
sur le souvenir qui serait figé, ni une rétrospective dans l'air du temps,
mais une Mémoire Vivante qui a son importance pour comprendre l'histoire.
Les artistes
ANDRE TAÏEB est né à Constantine en Algérie en 1931. Il s’initie très jeune à l’art du mawouel
(improvisation vocale à capella sur un mode musical), qui lui a été transmis par sa mère.
Plus tard, il fera partie d’un orchestre
de musique traditionnelle constantinoise avec lequel il animera fêtes et
mariages. Mais c’est à l’écoute des grands maîtres Cheikh Raymond et Cheikh El
Kod qu’il approfondit son art du chant.
En 1962 il quitte l’Algérie et s’installe
à Belfort. Il met alors son talent au service de la Hazanout à la synagogue de Belfort et
interprète à la fois le répertoire séfarade et ashkénaze.
En 1988, il se retire à Montpellier où il devient chantre de la synagogue.
Il rencontre Pierre-Luc Bensoussan qui
travaille alors à un collectage des chants de synagogues de Montpellier et sa région.
Celui-ci, séduit par le timbre et la chaleur de la voix d’André Taïeb, l’invite
à participer à la création de l’Ensemble Naguila.
Héritier de cette tradition orale venue de
l’Espagne médiévale, il est l’un des derniers détenteurs de ce patrimoine musical. Sa
voix ample et inspirée traduit l’émotion d’une communauté en exil à travers les siècles.
Cette voix nous parle, nous interroge, nous émeut.
MOHAMMED ZEFTARI est né à Salé au Maroc.
Il étudie au Conservatoire de Rabat avec le maître Abel Fatah Ben Youssef, où
il obtient le 1er prix, ainsi que le Prix d’Honneur en violon classique délivré
par le Ministère de la Culture.
Il se forme également dans différents
conservatoires auprès de Tomoko (Japon), Jean Lener (Paris), Jean-Luc Fort
(Bordeaux), Sophie Duvin (Montpellier).
Par la suite, il est reconnu en tant que
professeur mais aussi en tant qu’interprète : - 1er violon de l’Orchestre de musique de
chambre de Rabat - 1er violon de l’Orchestre Philharmonique du Maroc
Par sa formation classique prestigieuse et
sa virtuosité, son talent est reconnu pour son interprétation de la musique occidentale
et orientale. Il se joint dès sa création à l’Ensemble Naguila avec qui il
participe à de nombreux festivals.
FOUAD DIDI est né en 1964 à Tlemcen en Algérie. Il montre très tôt des dispositions réelles pour la musique et
commence son apprentissage par les percussions.
Puis, très vite, la mandoline lui ouvre
l’univers des instruments à cordes, et notamment du violon. Sujet brillant, il
est vite remarqué par ses maîtres.
Il étudie le répertoire et la technique
des maîtres Abdelkrim Dali et Rédouane Ben Sari.
Cheikh Mustapha Bouhcina et Cheikh
Rédouane Ben Sari ainsi que les Cheikhs Mustapha Brixi et Ahmed Malti
l’encouragent dans son désir d’apprendre. Yahia El Ghoul attise sa passion pour le violon qui
devient alors son instrument de prédilection, même s’il joue avec bonheur de la
mandole et du luth.
Les nombreux concerts donnés à l’occasion des fêtes
familiales et ses participations actives à de nombreux festivals à Tlemcen,
Constantine et Alger lui permettent d’affirmer sa maîtrise de la scène aussi
bien dans le répertoire classique que dans le "Hawzi".
Installé depuis 1996 à Marseille, Fouad Didi tient
aujourd’hui une place de choix dans le milieu musical. Il accompagne sur scène des chanteuses
comme Sandra Bessis, Françoise Atlan ou Myriam Sultan. Il a participé au projet "Provence
Ouverte" aux côtés de Michèle Fernandez, Bruno Allary, Manu Théron et
Yarmen. On le voit souvent accompagnant Maurice el Medioni.
Son excellente maîtrise instrumentale fait de lui un
des meilleurs violonistes de sa génération, notamment au sein du groupe TARAB qu’il
dirige.
Fouad Didi a rejoint l’Ensemble Naguila en 2001 et
participe depuis cette date aux concerts et enregistrements de cd.
PIERRE LUC BENSOUSSAN est né en Algérie. Il fait ses
études musicales au conservatoire de Marseille, puis part à Boston au « Berklee
College of Music » pour étudier le jazz.
De retour des Etats-Unis, il accompagne des formations
de jazz (trio Mamdouh Barhi, trio avec Olivier Marotin, Daunik Lazro, Philippe
Deschepper,…) puis se tourne vers les musiques traditionnelles du Maghreb.
Il étudie d’abord avec le maître de la percussion
orientale égyptienne Adel Shams El Din.
Entre 1995 et 1998, il accompagne l’ensemble Asswate,
l’ensemble Al Bayati (musiques savantes du Moyen Orient) ainsi que des musiciens
comme Marc Loopuyt (luth arabe) ou la chanteuse occitane Rosina De Peira.
Il crée l’Ensemble Naguila en 1998 suite à un
collectage de chants sacrés de synagogues à Montpellier et sa région en
collaboration avec la DRAC Languedoc Roussillon et le Centre des Musiques et
Danses Traditionnelles du Languedoc Roussillon et l’association Mosaïque
Musiques.
Il est producteur et directeur artistique des albums
de l’Ensemble Naguila, associé au Label L’Empreinte Digitale.
MARIAM POUSSIN a fait ses études de musique classique
et baroque à la Scola Cantorum et a obtenu son diplôme de guitare à l’école
Normale de Musique. Depuis une douzaine d’années elle se consacre à l’étude de
la musique orientale en pratiquant le quanoun (cithare sur table).
Co-fondatrice de l’ensemble Al Faraby, elle joue dans de nombreux festivals et
participe à des projets théâtraux.
JOSHUA LEVITT est originaire de la ville de New-York.
Il vit en France depuis 2002. Il pratique le ney depuis une dizaine d’années et a
étudié avec le maître libanais Bassam Sala.
En France, il accompagne Touffik Farroukh avec lequel
il fait des tournées internationales ainsi que le groupe « Chants de Jérusalem ».
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