mercredi 15 juillet 2009
jardin de l'évêché 22h
UZES

L’Ensemble

présente

musique
de
NAGUILA

vidéo
« Le Voyage de Maïmonide »


Artistes :
André Taïeb : chant
Mohammed Zeftari : violon, chant
Fouad Didi : oud, chant
Mariam Poussin : qanoun
Pierre-Luc Bensoussan : percussions
Joshua Levitt : ney

Chants sacrés et profanes de tradition judéo arabe (en arabe et en hébreu)
Chants soufis
Musique arabo andalouse
Musique traditionnelle du Maghreb et du Moyen-Orient


Nouveau spectacle : « Le Voyage de Maïmonide »

C’est dans l’Espagne médiévale appelée « Al Andalus » que juifs, chrétiens et musulmans se rencontrent dans des écoles juives, écoles coraniques et universités.
Moshé ben Maïmon, Moussa ibn May mon, rabbi Moyses, trois signatures pour désigner une même personne, comme si elle devait incarner la symbiose des trois religions monothéistes.
Né à Cordoue en 1135, Maïmonide s’initie très jeune dans cette ville à la médecine auprès de maîtres arabes. Médecin, philosophe inspiré par Aristote et grand décisionnaire de la loi juive, son oeuvre est immense.

Le caractère universel de sa pensée se révèle dans son livre « dalatat al –ha’irin : ce qui montre le chemin à ceux qui ne l’ont pas trouvé », qui se traduit aussi par « le guide des égarés ». Ce livre écrit au XIIéme siècle en arabe et traduit en latin dès le XIIIème siècle met en perspective la religion et la raison.



La force de Maïmonide réside dans sa vie faite de voyages et de rencontres qui l’amènent à parcourir tout le pourtour Méditerranéen.

Il trouve sur sa route par exemple Godefroy de Bouillon, alors en en croisade vers Jérusalem, qu’il guérit d’une mort certaine de la dysenterie.

Reconnu par ses pairs à l’époque comme le plus grands spécialiste des antipoisons, il devient le médecin et le conseiller personnel de Saladin à la cour de Bagdad.

Trois villes symbolisent ses étapes à la fois géographiques et spirituelles : Cordoue, Fès et Bagdad. Ce destin extraordinaire traversant les siècles, et les questions que suscite toujours son oeuvre, donnent à Maïmonide une dimension universelle.
En 1204 il meurt prés du Caire. Il est enterré aujourd’hui à Tibériade (Israël).

L’ensemble Naguila, formé de musiciens d’origines juives et musulmanes se propose de faire revivre musicalement ce voyage initiatique de Maïmonide.

Conscient de l’impact que peut provoquer la musique, l’ensemble Naguila souhaite participer à sa manière à une meilleure compréhension entre les peuples.

Le répertoire de l’ensemble Naguila ainsi formé s’articule autour d’oeuvres appartenant aux traditions musicales représentatives des villes de Cordoue, Constantine et Fès, ainsi que du répertoire classique du moyen-orient.

Les textes des chants proposés sont des poèmes liturgiques et profanes en arabe et en hébreu, issus pour la plupart de l’époque médiévale.



L’Ensemble Naguila

André Taïeb : chant
Mohammed Zeftari : violon, chant
Fouad Didi : oud, chant
Mariam Poussin : qanoun,
Pierre-Luc Bensoussan : percussions
Joshua Levitt : ney

Notre objectif est de faire connaître à un large public ce riche répertoire judéoarabo-
andalou transmis de façon orale, avant que celui-ci ne disparaisse et qu'avec
lui s'efface toute une partie de l'histoire des juifs en exil de l'Espagne au Maghreb.

L'ensemble Naguila n'effectue pas un travail sur le souvenir qui serait figé,
ni une rétrospective dans l'air du temps, mais une Mémoire Vivante qui a
son importance pour comprendre l'histoire.




Les artistes

ANDRE TAÏEB est né à Constantine en Algérie en 1931. Il s’initie très jeune à l’art du mawouel (improvisation vocale à capella sur un mode musical), qui lui a été transmis par sa mère.
Plus tard, il fera partie d’un orchestre de musique traditionnelle constantinoise avec lequel il animera fêtes et mariages. Mais c’est à l’écoute des grands maîtres Cheikh Raymond et Cheikh El Kod qu’il approfondit son art du chant.
En 1962 il quitte l’Algérie et s’installe à Belfort. Il met alors son talent au service de la Hazanout à la synagogue de Belfort et interprète à la fois le répertoire séfarade et ashkénaze.
En 1988, il se retire à Montpellier où il devient chantre de la synagogue.
Il rencontre Pierre-Luc Bensoussan qui travaille alors à un collectage des chants de synagogues de Montpellier et sa région. Celui-ci, séduit par le timbre et la chaleur de la voix d’André Taïeb, l’invite à participer à la création de l’Ensemble Naguila.
Héritier de cette tradition orale venue de l’Espagne médiévale, il est l’un des derniers détenteurs de ce patrimoine musical. Sa voix ample et inspirée traduit l’émotion d’une communauté en exil à travers les siècles.
Cette voix nous parle, nous interroge, nous émeut.

MOHAMMED ZEFTARI est né à Salé au Maroc. Il étudie au Conservatoire de Rabat avec le maître Abel Fatah Ben Youssef, où il obtient le 1er prix, ainsi que le Prix d’Honneur en violon classique délivré par le Ministère de la Culture.
Il se forme également dans différents conservatoires auprès de Tomoko (Japon), Jean Lener (Paris), Jean-Luc Fort (Bordeaux), Sophie Duvin (Montpellier).
Par la suite, il est reconnu en tant que professeur mais aussi en tant qu’interprète : - 1er violon de l’Orchestre de musique de chambre de Rabat - 1er violon de l’Orchestre Philharmonique du Maroc
Par sa formation classique prestigieuse et sa virtuosité, son talent est reconnu pour son interprétation de la musique occidentale et orientale. Il se joint dès sa création à l’Ensemble Naguila avec qui il participe à de nombreux festivals.

FOUAD DIDI est né en 1964 à Tlemcen en Algérie. Il montre très tôt des dispositions réelles pour la musique et commence son apprentissage par les percussions.
Puis, très vite, la mandoline lui ouvre l’univers des instruments à cordes, et notamment du violon. Sujet brillant, il est vite remarqué par ses maîtres.
Il étudie le répertoire et la technique des maîtres Abdelkrim Dali et Rédouane Ben Sari.
Cheikh Mustapha Bouhcina et Cheikh Rédouane Ben Sari ainsi que les Cheikhs Mustapha Brixi et Ahmed Malti l’encouragent dans son désir d’apprendre. Yahia El Ghoul attise sa passion pour le violon qui devient alors son instrument de prédilection, même s’il joue avec bonheur de la mandole et du luth.
Les nombreux concerts donnés à l’occasion des fêtes familiales et ses participations actives à de nombreux festivals à Tlemcen, Constantine et Alger lui permettent d’affirmer sa maîtrise de la scène aussi bien dans le répertoire classique que dans le "Hawzi".
Installé depuis 1996 à Marseille, Fouad Didi tient aujourd’hui une place de choix dans le milieu musical. Il accompagne sur scène des chanteuses comme Sandra Bessis, Françoise Atlan ou Myriam Sultan. Il a participé au projet "Provence Ouverte" aux côtés de Michèle Fernandez, Bruno Allary, Manu Théron et Yarmen. On le voit souvent accompagnant Maurice el Medioni.
Son excellente maîtrise instrumentale fait de lui un des meilleurs violonistes de sa génération, notamment au sein du groupe TARAB qu’il dirige.
Fouad Didi a rejoint l’Ensemble Naguila en 2001 et participe depuis cette date aux concerts et enregistrements de cd.


PIERRE LUC BENSOUSSAN est né en Algérie. Il fait ses études musicales au conservatoire de Marseille, puis part à Boston au « Berklee College of Music » pour étudier le jazz.
De retour des Etats-Unis, il accompagne des formations de jazz (trio Mamdouh Barhi, trio avec Olivier Marotin, Daunik Lazro, Philippe Deschepper,…) puis se tourne vers les musiques traditionnelles du Maghreb.
Il étudie d’abord avec le maître de la percussion orientale égyptienne Adel Shams El Din.
Entre 1995 et 1998, il accompagne l’ensemble Asswate, l’ensemble Al Bayati (musiques savantes du Moyen Orient) ainsi que des musiciens comme Marc Loopuyt (luth arabe) ou la chanteuse occitane Rosina De Peira.
Il crée l’Ensemble Naguila en 1998 suite à un collectage de chants sacrés de synagogues à Montpellier et sa région en collaboration avec la DRAC Languedoc Roussillon et le Centre des Musiques et Danses Traditionnelles du Languedoc Roussillon et l’association Mosaïque Musiques.
Il est producteur et directeur artistique des albums de l’Ensemble Naguila, associé au Label L’Empreinte Digitale.

MARIAM POUSSIN a fait ses études de musique classique et baroque à la Scola Cantorum et a obtenu son diplôme de guitare à l’école Normale de Musique. Depuis une douzaine d’années elle se consacre à l’étude de la musique orientale en pratiquant le quanoun (cithare sur table). Co-fondatrice de l’ensemble Al Faraby, elle joue dans de nombreux festivals et participe à des projets théâtraux.

JOSHUA LEVITT est originaire de la ville de New-York. Il vit en France depuis 2002. Il pratique le ney depuis une dizaine d’années et a étudié avec le maître libanais Bassam Sala.
En France, il accompagne Touffik Farroukh avec lequel il fait des tournées internationales ainsi que le groupe « Chants de Jérusalem ».