Mardi 23 juillet 2013    à Aigaliers   - Cour de la Mairie


Tarek Abdallah en duo
« Wasla-s »



  Compositeur et interprète Alexandrin né en 1975, Tarek Abdallah puise son inspiration dans l’âge d’or de l’art du oud égyptien en solo (1910-1930), qui est au centre de ses recherches musicologiques à l’Université Lumière Lyon 2. Diplômé de la Maison du Luth Arabe du Caire en 2005, il vit en France depuis 10 ans et est actuellement doctorant en Musicologie à l’Université Lumière Lyon 2. Par ailleurs, il multiplie les expériences liées à la transmission, à la diffusion et à la popularisation des savoirs liés au Luth arabe : concerts, cours, stages, créations et ateliers dans toute la Méditerranée. Il collabore aussi avec des artistes issus du jazz, de la musique baroque, de la danse contemporaine, du théâtre et des musiques du monde.

Le programme « Wasla-s » élaboré par le oudiste Tarek Abdallah, est une approche personnelle de la suite musicale traditionnelle égyptienne, aussi bien sur le plan de l’interprétation que de la composition et de l’improvisation. Le programme se compose de trois wasla-s, au sein desquelles s’insèrent cinq compostions de Tarek Abdallah. La première wasla en mode Räst est un hommage rendu à Mohamed al-Qasabgi (1892-1966), le plus Grand-Maître de l’art du ‘üd égyptien au XXe siècle, par l’interprétation de son chef-d’œuvre intitulé Sama’ï Räst. La deuxième est entièrement composée par l’artiste en mode Bayyätï, variant l’usage des cycles rythmiques complexes rarement utilisés comme dans Wasla ou Istihlal Bayyätï  avec des cycles simples comme Walli Gai. Enfin, la troisième, est partagée entre une œuvre instrumentale d’Abdou Dagher (compositeur et violoniste égyptien) et une œuvre vocale de l’artiste composée à partir d’un texte du Grand Poète égyptien Fouad Hadad .

Tarek Abdallah est accompagné aux percussions par le grand maître du riqq : Adel Shams El Din    

I.       Wasla en maqäm Räst
1.    Sama’ï Rast - Mohamed al-Qasabgi
2.    Taqsïm - improvisation modale
3.    Longa Rast - Tarek Abdallah

II.       Wasla en maqäm Bayyätï
1.    Wasla - Tarek Abdallah
2.    Istihlal Bayyati - Tarek Abdallah
3.    Walli Gai - Tarek Abdallah

III.       Wasla en maqäm Ghärkäh
1.    Mada (horizon) - Abdou Dagher
2.    Aih elli aih - texte Fouad Hadad, composition Tarek Abdallah

  Le terme wasla signifie liaison et réfère à  la suite musicale savante propre à la tradition égyptienne qui fut pratiquée jusqu’aux années 1940.
  La wasla est une expression particulière de la suite musicale, développée par différentes traditions arabes, du type nüba au Maghreb ou fasl en Syrie.
  La wasla égyptienne est un libre assemblage de pièces diverses basées sur le même maqäm/mode se différenciant en fonction de leur genre,
    leur métrique et de l’opposition composition / improvisation.

Tarek
Abdallah
Egypte



"Nil" duo avec Cheikh Zein Mahmoud (chant soufi de Haute-Egypte)
Création élaborée par Tarek Abdallah (composition, oud, voix) et Cheikh Zein Mahmoud (voix, percussion-riqq), se basant d’une part sur la tradition musicale religieuse populaire de Haute-Egypte (le chant soufi) et sur la tradition populaire citadine d’autre part, enrichies d’éléments compositionnels issus de la musique savante sacrée et profane. Le programme est composé de trois wasla-s (suites musicales), se déroulant sur trois maqam-s/modes différents alternant les formes composées, semi-composées et improvisées (taqsïm et mawwäl), vocales et instrumentales caractéristiques de la wasla égyptienne pratiquée jusqu’aux années 1940 ainsi que des poèmes médiévaux en arabe classique d’Ibn al-Farid avec d’autres poèmes en langue dialectale. Les deux artistes égyptiens imprégnés par cette culture musicale mobilisent leur savoir et savoir-faire d’interprètes-créateurs et d’improvisateurs afin de proposer une œuvre à la fois personnelle et en conformité avec la tradition et ses normes implicites.


"Le Passage"
texte et interprétation Fadwa Suleiman
mise en lecture Catherine Boskowitz, accompagnement musical Tarek Abdallah
Actrice syrienne, Fadwa Suleiman est devenue une figure charismatique du soulèvement du peuple syrien, débuté en mars 2011. Récemment réfugiée en France, elle a écrit un texte en forme d’autoportrait théâtral qui rend compte de son combat. Elle souhaite aujourd’hui porter ce texte à la scène et donner, à travers ce geste artistique, un écho à la révolution syrienne. Cette lecture a été présentée pour le première fois en Juillet 2012 au festival d'Avignon.