* lundi 17 juillet -21 h30 Jardin de la Peran à St Siffret

GROUPE RAJAB SULEIMAN AND KITHARA
  / Taarab de Zanzibar



Cet orchestre est constitué par quelques uns des plus grands interprètes du pays, Rajab Suleiman, Rukia Ramadhan Makame Faki stars du mythique Culture Musical Club. C'est une musique épicée et un peu sucrée qui nous vient de l'île de Zanzibar, au large de la Tanzanie. Une étrange musique chantée en swahili, qui sonne comme le rythme langoureux des grands orchestres orientaux. Le taarab, mot d'origine arabe, signifie «émoi», «extase». Il désigne aussi un rythme dont les meilleurs spécialistes filent des frissons aux amateurs. La mélodie est portée par une section de violons, des accordéons, quelques ouds, des tablas ou des bongos, un ou deux chanteurs solistes. KITHARA perpétue ce croisement inédit de mélopées arabes et d'influences africaines né au début du XXe siècle sur une île longtemps conquise par les marins partis d'Oman. Sous le charme de la musique égyptienne, les anciens sultans de Zanzibar faisaient régulièrement venir sur leur île des orchestres et des professeurs du Caire. Ainsi s'est développé un large mouvement de clubs d'entraide et d'amateurs du taarab, qui sont à l'origine des big bands . KITHARA pour cette tournée a fait appel à Rajab Suleiman fantastique joueur de kanun, à Saada Nassor actuellement l'une des plus célèbres voix du genre, et à d'autres chanteurs prestigieux tels Makame Faki pour chanter l'amour courtois, les jeux de séduction de ce délicieux émoi tropical.
> Archipel situé au sud-est du continent africain, face aux côtes tanzaniennes, Zanzibar est le fruit d’un métissage culturel forgé au cours des siècles. Cet héritage, composé d’influences asiatiques, arabes et occidentales, se ressent amplement dans le taarab, une musique locale jouée par des orchestres et dont les instruments ne sont autres que le oud, l’accordéon, le qanun ou encore la derbouka. Les solistes chantent la passion pour l’être aimé, invoquent la musique, la danse et la protection de Dieu, relayés par les chœurs de femmes. On quitte ce concert dans un semi-songe d’Orient et de nuits sans fin.



Il y a là l’as du kanoun, Rajab Suleiman, la somptueuse chanteuse Saada Nassor, le prestigieux chantre Makame Faki… Ils sont, au total, Six musiciens à former Kithara, dont une bonne partie est issue du Culture Musical Club, l’orchestre le plus célèbre de Zanzibar, riche de plus d’un demi-siècle d’existence et dédié au taarab. Cet étrange entraînement de musique orientale et de rythme noir africain né à la fin du XIXe siècle au sein de la bonne société de l’île tanzanienne, quand son sultan y faisait venir des orchestres et des enseignants de musique du Caire et d’Istanbul. Un mélange qui a conquis Pemba, l’autre île de Tanzanie, la côte de Mombasa, au Kenya, la côte de Mombasa, au Kenya, des régions longtemps marquées par les échanges avec les boutres des marins d’Oman. la côte de Mombasa, au Kenya, des régions longtemps marquées par les échanges avec les boutres des marins d’Oman. Cela a développé les clubs de musiciens et d’amateurs de taarab réunis aussi par un fort lien social, l’entraide, où le soufisme a aussi sa part. Kithara porte cet esprit de société solidaire qui aime les descriptions de l’amour courtois, les joutes de séduction, les ornementations poétiques sur des musiques aux allures symphoniques, une orchestration inspirée des comédies musicales égyptiennes avec violon, oud, derbouka, flûte nay, mais aussi contrebasse occidentale, bongos latino-américains ou les tablas qui témoignent de l’influence indienne. Mêlant langueur océane et frénésie continentale, le taarab de Kithara est un brin modernisé avec des arrangements incisifs, moins méditatifs et plus prenants.