« L'île de Madagascar est partagée en un nombre infini de menus territoires, lesquels appartiennent à autant de princes. Ces princes sont en perpétuelles rivalités, le but de ces guerres étant de faire des prisonniers qui seront ensuite vendus aux Européens. Si bien que, si nous n'étions là, ces peuples seraient heureux et pacifiques. Ils sont habiles, intelligents, aimables et hospitaliers. Ceux qui vivent au long des côtes se montrent légitimement méfiants envers les étrangers et, dans leurs contrats, prennent toutes les précautions que leur dicte la prudence voire la rouerie. Les Malgaches sont d'un naturel heureux. Les hommes y sont oisifs tandis que les femmes travaillent. Ils sont passionnés de musiques et de danses. J'ai recueilli et traduit certains de ces chants qui donneront ainsi une idée de leurs coutumes et de leur vie. Ils ne connaissent pas le vers et leur poésie s'offre comme une prose très élaborée. Leur musique est simple, aimable et toujours mélancolique » (Evariste de Parny, préface aux Chansons madécasses, 1787) |