* mercredi 17 juillet 2019  -21 h30- Jardin de la Péran à St Siffret

ABBAS BAKHTIARI & MASOUD JAHED
Musique Soufie d’Iran




Abbas Bakhtiari est né en 1957 à Bandar Shahpour, dans une famille Lor établie sur les rives du Golfe persique. Il a été initié dès son enfance à la musique traditionnelle par son père (Javad Bakhtiari), maître de la flûte ney et de la zorna (bombarde) ainsi que le Maître Hamdawi qui lui a également enseigné le Tonbak.

Installé à Paris depuis 1983, il a continué à affiner sa connaissance de la musique savante persane en suivant les cours de chant de Hosseïn Omoumi, maitre de chant et de ney.

Il a poursuivi sa formation de chant classique avec le chanteur soufi d’origine kurde Shahrâm Nâzeri et a joué avec lui et d'autres musiciens iraniens dans les festivals internationaux de musique.

Il a aussi accompagné d'autres musiciens internationalement connus comme : Sheikh Ahmad Al- Tuni, chanteur Soufi d'Haute-Egypte, Tomatito, guitariste andalou..

Depuis 1990, il pratique le daf, dont il a acquis seul la pratique et dispense des cours à Paris, au centre culturel Pouya dont il est aussi responsable.

Abbas Bakhtiari est présent sur plusieurs disques, enregistrés avec des musiciens iraniens mais aussi arméniens (le CD "Yerso" dans lequel il a joué du Daf, Tonbak et Dohol"), français, égyptiens et espagnols.

Son autre CD de musique mystique kurde a été enregistré avec Ali Akbar Moradi au Tanbur, et Kourosh Moradi au Tonbak et Daf, avec la coopération de la Maison des Cultures du Monde et soutenu financièrement par le Ministère de la Culture.

Il a joué un rôle très important pour la reconnaissance de la musique iranienne dans les festivals internationaux. Dans le dernier CD de Dariush, chanteur célèbre de la musique pop iranienne qui chante les poèmes de la poétesse de renommée Simin Behbahani, Abbas Bakhtiari était à la percussion.

Abbas Bakhtiari a composé la musique du CD "Mastan" ...

Il sera accompagné de Masoud JAHED, Maître Nayati

né en 1963 en Iran et membre supérieur et permanent de «la maison de la musique ». Ce titre est attribué aux artistes reconnus par leur expérience et leur haut niveau de compétences. Compositeur, chercheur et musicien, Maître Nayati, il joue principalement du Ney (flûte iranienne). cet instrument tient une place particulière dans la Perse ancienne, au point d’être qualifié par Rûmi (célèbre poète Persan du 13ème siècle) de sacré et symbole de l’homme de « bon esprit ». Il a produit plus de 25 albums, dont certains contenants des paroles pour la plupart interprétées par des voix féminines interdites par le régime.

On sait que la dynastie sassanide (224-651 de notre ère) affectionnait les groupes de percussionnistes. Sur sa vaisselle et bon nombre de bas-reliefs, dont quelques uns plus anciens que cette dynastie, figurent des groupes de musiciens qui, au-delà de l’ancienneté et l’authenticité de cet instrument, attestent de la pérennité de ses dimensions et de la façon dont on en joue. Alors qu’il semblait avoir disparu depuis environ un siècle, le daf a retrouvé au cours de la dernière décennie sa place dans la musique populaire d’agrément. Cette mode tient à la redécouverte du patrimoine musical des régions et des minorités ethniques. Car, dans les provinces de Kermân, Yazd, Kordestân et Kermânchâh, le son du daf n’avait jamais cessé, à travers l’épopée, d’être associé à la révolte, l’affliction, la détresse, la passion amoureuse. Relayées par les percussions tâs et dohol, le luth tanbûr et la flûte shemshâl, les résonances puissantes du daf y soutiennent des chants en langues locales et parfois en persan, surtout interprétés à l’occasion de réunions en plein air consacrées à la danse et l’expression des passions.